Palettes logistiques : quelles sont les normes internationales ?

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Elles sont plus de 200 millions sur le marché français, la palette est un élément majeur de la chaîne d’approvisionnement. Si sa fonction première est de stocker et de transporter facilement des marchandises, elle est aussi soumise à quelques restrictions. En effet, pour circuler, celle-ci doit répondre à des normes strictes, parfois différentes en fonction des pays. Et il est préférable de les respecter au risque de faire face à des blocages logistiques, voire des sanctions. Petit tour d’horizon des règlementations internationales pour une exportation sans embûche.

Les palettes sont soumises à des réglementations strictes et doivent répondre à des normes précises pour une exportation internationale.

Les différents types de palettes

La palette est omniprésente dans le secteur logistique et représente à elle seule un marché de plus de 87 milliards de dollars au niveau mondial, en 2025. Quelques planches, rien de plus, et pourtant une véritable révolution pour la distribution des marchandises depuis sa conception dans les années 1920. 

D’abord de fabrication artisanale et sur mesure, l’Union internationale des chemins de fer (UIC) décide de s'entendre en 1961 pour standardiser les dimensions. Cela permet de faciliter les échanges à travers l’Europe à cette époque. S'ensuit la création d’une véritable organisation autour de ce rectangle de bois et l’établissement de normes strictes pour les fabricants et utilisateurs. L’Organisation internationale de normalisation ISO reconnait 6 formats de palettes (ISO 6780) utilisées dans le monde entier :

  • Palette Europe EUR/EPAL – 1200 x 800 mm 
  • Palette européenne EUR2 industrielle – 1200 x 1000 mm 
  • Palette américaine GMA – 1219 x 1016 mm (48’’ x 40’’) 
  • Palette ISO asiatique – 1100 x 1100 mm 
  • Palette australienne – 1160 x 1160 mm
  • Palette pour conteneur maritime – 1140 x 1140 mm

Il existe également des palettes spécifiques pour l’industrie chimique (CP).

Les matériaux de conception varient par ailleurs :

  • La palette en bois, représentant plus de 90 % du marché
  • La palette en plastique, idéale pour l’industrie agroalimentaire et pharmaceutique
  • La palette en métal, pour des charges très lourdes
  • La palette en bois compressé, très légère, économique et emboitable
  • La palette slip sheet en kraft ou fibres composites compactes 

Ajoutons à cela les capacités de charge, les formules emboitables ou réutilisables… Bref, il y a autant de palettes que de possibilités de transport. Pour une exportation optimale, il est évidemment essentiel d’opter pour la palette convenant tant à la charge qu’à la destination finale. Celle-ci doit être compatible avec l’infrastructure logistique/réglementaire du pays, au risque de devoir recommencer la palettisation, ou bloquer la livraison.

Norme ISPM 15, une exigence mondiale

On l’aura compris, aucune norme universelle n'existe quant au format du support. Chaque zone géographique a ses codes auxquels il faut se plier. Néanmoins, il existe une réglementation mondiale obligatoire en matière de palettes : la norme ISPM 15 ou NIMP 15. Il s’agit d’une exigence phytosanitaire encadrant principalement les palettes en bois. Celles-ci doivent impérativement être traitées pour éviter la propagation d’insectes et de maladies. Pour respecter cette norme, saviez-vous que la palette subit un traitement thermique haute température ou une fumigation au bromure de méthyle.

De fait, le support reprend le(s) marquage(s) suivant(s) :

  • Le symbole IPPC
  • Le code ISO du pays d’origine
  • Le numéro de fournisseur agréé
  • Le type de traitement (HT ou MB)

Sans cela, votre palette risque d’être refusée, mise en quarantaine voire totalement détruite, et votre entreprise sujette à une amende ou dans le pire des cas à un bannissement du marché.

La palette en plastique, plus hygiénique, n’est pas soumise à ce type de traitement mais doit néanmoins être certifiée ISO 8611, IFS, BRC et HACCP.

Règles écologiques en matière d’emballages

La durabilité des emballages fait partie des enjeux mondiaux. La palette et son contenu n’y échappent évidemment pas. Ils se plient à des règles écologiques de plus en plus présentes et, là aussi, propres à chaque zone géographique.

En Europe, les palettes doivent être conçues pour minimiser leur impact environnemental : source de production durable (bois FSC), réparabilité et recyclabilité. Le modèle d’économie circulaire s’applique à nos supports de transport, indispensables pour répondre aux critères ESG imposés aux entreprises.

La palettisation dans son ensemble se veut plus responsable afin de suivre les règles en vigueur visant à limiter l’utilisation du plastique. PPWR au niveau de l’Union européenne, AGEC en France, taxe plastique en Espagne… sont autant de mesures fortes pour le commerce international.

Dans ce cadre, Cercleurop propose des solutions innovantes, composées de matériaux recyclés et 100 % recyclables pour suivre ces normes écologiques : 

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Conclusion

L’exportation de produits ne se fait pas au hasard. Il y a de nombreuses règles à suivre pour faire voyager les marchandises sans encombre. L’administratif est essentiel pour tout transport à l’étranger : documentation et étiquetage obligatoire. L’emballage est lui aussi passé à la loupe. La palette n’échappe pas à ce cadre réglementaire permettant de garantir la sécurité, l’efficacité et le respect de l’environnement. De nombreuses normes et certifications entourent ce support, soumis à de nombreux contrôles. Il est essentiel de se renseigner pour éviter des coûts logistiques importants, des sanctions ou une interdiction de commercialisation.

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